Blogue à part

Quand j’étais au collège, en cinquième ou en quatrième je ne sais plus trop, notre prof d’anglais et toute sa classe sommes allés voir le film « Kes ». Une toile à base de mioche et de faucon. Cela me renvoie surtout le souvenir d’un film plat, triste, gris et monotone.

J’apprendrais bien des années plus tard qu’il s’agit d’un film de Ken Loach. Du coup tout c’est subitement éclaircit et cela m’a paru tellement naturel que je me sois fait chier comme un rat mort durant la séance.

Notre prof soucieuse qu’on soit tout de même un brin attentif à « son » film nous demanda de rédiger après coup un résumé du long métrage. Jusque là rien de bien anormal, sauf qu’avec mon meilleur pote (de l’époque), soucieux d’avancer dans nos devoirs du soir, avons écrit notre résumé à l’aveuglette avant même d’aller voir le film, sans franchement savoir de quoi cela allait parler. Et le pire c’est que je n’ai même pas souvenir que la prof ai particulièrement sourcillé à la lecture de mon texte.

Pourquoi je vous raconte ca ?

Tout simplement parce que le cas de figure va se répéter. Je prends de l’avance sur la rédaction de mon billet dominical car j’ai l’impression que l’Histoire est en marche. Je n’ai plus le contrôle des événements.

Demain je reçois la visite de L. dans mon charmant chez moi. Elle va faire 200km A/R et j’ai bien peur que cela se solde par un cruelle désillusion des deux cotés, mais surtout du sien. C’est écrit, les événements vont se dérouler de manière suivante : salut, blablabla, youpiiii, trop content de te voir, patati et patata, qu’est-ce que je te sert ?… Tranches de vie de chacun de nous. Au bout de 45 min le premier gros blanc (avec une chaussure noire) risque déjà de pointer le bout de son museau à ce moment là. Nous pourrons ainsi écouter l’harmonieux et majestueux balai des drosophiles dans mon salon.

J’essaie malgré tout de penser à des bottes sécrètes histoire de sauver la situation car oh oui cela va se produire, c’est indéniable. A coté de ca la Bérézina va faire office de promenade printanière. Allo Bruce Willis ? Vous qui avez déjà sauvé le monde à maintes reprises, pouvez-vous m’aider ?

Des anecdotes sympa, des dvd, des photos, des extraits de ma vie pourrie, des cd susceptibles de lui plaire, lui concocter un succulent repas, une ballade passe-partout dans les champs/bois … Voilà ce que j’ai trouvé histoire de meubler et de ne pas trop donner l’impression de m’accrocher aux branches. Un crochet par le plumard contribuera-t-à redresser la barre ? (dans tous les sens du terme, héhé).

Cela peut paraître prétentieux de se dire à l’avance que notre rendez-vous va se solder par un couac retentissant. D’aucuns dirons que je ne suis qu’on connard fini qui ne respecte rien ni personne. Mais rien n’est simple, j’aimerais tellement m’accrocher à cette fille, me dire qu’une relation est viable et passer à autre choses, changer mes priorités …

Sans transition, j’ai fais des courses afin de ne pas passer pour un crevard et de ne pas faire trop pitié à mon invitée. Hé oui je suis un blaireau, je fais mes courses en même temps que la France entière alors que j’ai des horaires souples qui me permettraient de me simplifier la vie. Mais non, je persiste et signe ! J’aime me mélanger à la populace, côtoyer les gros beaufs en survèt, faire la queue à la caisse, faire des kilomètres pour trouver un chariot. Aujourd'hui en plus affluence des grands jours pour cause de paie toute fraiche qui vient de tomber sur le compte. Salauds de pauvres.

« Tu es en phase de consolidation ». Ce sont les doux mots sortis de la bouche de mon n+2 pour décrire ma situation professionnelle actuelle. Comme j’ai fait bigboss en LV2 au collège je vais vous décrypter le fond de sa pensée. En lisant correctement entre les lignes cela signifie que je ne suis plus autant une buse que par le passé , que je progresse, que je prends confiance mais que mon augmentation je peux tranquillement me la tailler en pointe et me la mettre profond ! Oh oui oh oui ! Encore ! Humilie moi ! J’aime !

Le Lot a Montcuq, les Hauts-de-Seine ont Bourg-La-Reine. Bravo ! Bel effort mais c'etait sans compter le prompt renfort de la Moselle, proposant fièrement Bitche et Puttelange. C'te classe mondiale !

J'ai bien accroché avec une MG, je pense que c'est réciproque, voire même d'avantage encore de son coté. Je ne m'enflamme pas trop, je me demande ou est la faille. Il doit bien y avoir une bizarrerie qui m'échappe, une subtilité que je ne découvrirais que plus tard (trop tard ?).

Rayon ratiches cela vaut son pesant de cacahouètes. J'ose le dire ! Ce n'est pas l'hôpital qui se fout de la charité mais presque. Hé ma grande (car oui elle est grande) faut arrêter d'ouvrir des cannettes avec les quenottes !

Je vais lui proposer qu'on se voit rapidement histoire d'être fixé et de ne pas se faire des films inutilement. En premier lieu l'appeler car un contact de vive voix donne de suite une meilleure perception de la personne en face. Savoir si elle est capable de formuler spontanément de jolies phrases mimi tout plein , teintées d'humour, arborant une touche de culture et d'intéressement par ci par là , le tout sans un accent à couper au couteau. (L'improbable cocktail d'accent wesh-wesh à la sauce campagne profonde figure sur le podium du pire du pire. Rien qu'à y repenser j'en ai encore froid dans le dos. Brrrrrr ! .)

Suspense ! Pourvu que la fille que j'aurais au bout du fil soit la même que celle que j'ai virtuellement imaginé. Je flippe un peu malgré tout, j'ai peur de tomber de haut en entendant les premières paroles d'une nana nunuche, pas très alerte et à l'humour gras. Un injection d'optimisme te ferait le plus grand bien. J'aimerais bien retomber amoureux mais amoureux avec un A, pas une petite amourette à deux balles.

Au pire cela finira au lit !

J'ai en mémoire le cas d'un contact avec qui le dialogue passait super bien à l'écrit (chat + mail). En l'espace d'une demi heure la conversation avait atteint ses limites et on était comme deux cons à se regarder, se demandant qu'est ce qu'on foutait là. Patatra le château de cartes s'est écroulé. Grosse désillusion ce jour là, je me voyais déjà dans ses bras, persuadé que c'était la bonne.

J'appréhende toujours un peu le lundi matin. Parce que d'une part c'est juste après le dimanche. Non ? Sans blague ? T'es trop fort mec ! Sherlock Holmes recrute, tu devrais postuler mon gars, ta sagacité et ta perspicacité feront merveille !

J'arrive le lundi matin généralement déphasé, l'œil vitreux et le regard inerte et la motivation en berne.

Si des incidents ce sont produits lors du we (attaque suicide de la secte des adorateurs de l'oignon, invasion de lémuriens, coulée de lave, ou tout simplement une bête panne …) on/je récolte de suite à la volée les raisons de la colère. Arbeit Arbeit ! Je me démène pour que tout rentre dans l'ordre le plus rapidement possible afin de causer un minimum de désagréments et d'indisponibilité. La tension est à son paroxysme quand je suis seul sur le pont, à cavaler à gauche à droite. Dans ces moments faut pas me faire chier, tolérance à l'humour proche de zéro, irascible, une vraie teigne quoi. Un putain de roquet prêt à mordre !

A première vue ce lundi semblait relativement calme, trop calme, un peu comme dans les western avant le duel à coup de flingues. Faute d'avoir été suffisamment consciencieux, la semaine a de suite commencée sur les chapeaux de roues. Le petit nerveux stressé qui sommeille en moi c'est dévoilé ! A l'instar de l'incroyable Hulk je suis devenu tout vert et j'ai timidement déboutonné le haut de ma chemise. Face à moult problèmes j'ai failli transpirer à grosses gouttes et faire la tronche des mauvais jours. Mais non ! Je me suis sorti les doigts du cul et j'ai non sans mal réussi tout seul à remettre la locomotive sur les rails en dégottant des solutions de derrière les fagots. Certes, pas de la plus belle des manières, sans grâce et avec une finesse de mammouth. Mais l'essentiel est atteint. Je fignolerais tout cela lors de moments plus propices.

Je ne pense pas qu'une soirée anniversaire "tartines + vin nouveau" mérite d'être développé en détail. Le principe est assez intuitif, tu t'assois, tu manges jusqu'à plus faim (bonjour la ligne !), tu bois (pas trop), tu participes à la bonne humeur ambiante, et accessoirement tu scrutes les rares nanas célibataires. Oublie que tu n'as aucune chance et fonce !

Tu ne fais pas d'efforts au lit et bien na ! Je n'en fait pas non plus. Non mais ho ! A ce petit jeu là je peux être très con à mes heures. Faut pas déconner tout de même. V. tu exabuses ! Le concept du plaisir n'a lieu d'exister uniquement si cela se rime avec partage, osmose, et communion. Même si on n'aime pas, on goutte quand même ! Initialement l'adage s'appliquait aux brocolis, aux épinards, aux rognons et autres mets peu ragoûtants.

NB : certains les puristes diront que amour ne rime pas vraiment avec partage mais plutôt avec topinambour.

J'ai décidé de prendre (d'avantage) soin de moi. Je ressorti quelques produits cosmétique pour homme des profondeurs de mon meuble de salle de bain. Allez hop une petite crème ne peut pas faire de mal à ma ô combien douce peau. Par moments, tel Narcisse je me regarde dans la glace et je me dis que je suis plutôt pas mal, que la vie me tend les bras et que la gent féminine n'a qu'à bien se tenir . Mères de tout pays planquez vos filles, Tinkywinkyviolet est dans la place !

D'autres fois je fais le constat inverse et j'me dis que je ne ressemble à rien et que j'ai une tronche à faire fuir Quasimodo.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Et c'est tant mieux d'ailleurs.

Dans la série "ma vie est formidable" :

Comme je suis un mec charmant et désintéressé j'envoie un sms à V. pour lui demander si ça lui chante que je passe chez elle après le basket. Hu hu ! Peu de temps après je reçois un texto en retour me disant "Vous vous etes trompé de numéro" Ach ! C'est une blague ? Que passa ? En y regardant de plus près je me rends compte que j'ai envoyé par erreur mon message à une autre V., une ex de son état. Ca fait toujours plaisir de savoir qu'elle a supprimé mon n° de son répertoire et qu'elle n'a pas tilté sur mon n° hyper simple à mémoriser. Je pensais qu'on s'était séparé en bons termes. La capacité mémoire de son téléphone est sans doute atteinte, expliquant pourquoi elle a dû la mort dans l'âme me supprimer de son repetoire. Mais ouais c'est sûrement ça l'explication !

Ca va pas, bah si ça va, quoi que non ça va pas tant que ça, oh tout bien réfléchi ça va quand même super bien, pourtant, mais en fait ....

Voici l'état instable dans lequel je suis ces derniers temps. Un rien me désole, un rien me console, me rassure. C'est graveur docteur ? Suis-je normal ? Je parlerais sans doute une prochaine fois de ces futilités qui embellissent ou me pourrissent l'existence.

J'aime m'entendre dire que j'essaie de prendre la vie telle quelle se présente et que je fais tout pour ne pas me la compliquer. Si si ! C'est bien moi qui ose avancer de pareils arguments. Fini les situations alambiquées, les cas de figures insurmontables, les profils "space". J'en ai soupé. Facile à dire, bienvenue au royaume des grandes gueules. En ce moment je suis forcé de constater que j'ai souvent tendance à me tirer une balle dans le pied ou d'enfoncer des portes grandes ouvertes. C'est selon.

En voyant les "autres" je me rassure, je me dis que ma vie n'est pas si mal voire même plus. Il manque juste ce petit plus, l'étincelle, l'instant magique, l'ax + b ... Avant de m'endormir, en parfait petit Padawan je songe souvent à mon avenir, au chemin parcouru, à ce qu'il me reste à accomplir. Je me compare à machin(e), à bidule, à truc muche et j'essaie de savoir si ma vie est mieux que la leur, je jauge mon état de bonheur, d'épanouissement, savoir si je suis dans les clous par rapport à la normalité ambiante.

Sans me la jouer mec blasé, peu pour ne pas dire aucun couples de mon entourage me font franchement saliver d'envie ou crever de jalousie. Et ça c'est plutôt bon signe.

Le tram c'est bon ! Mangez-en ! Outre me mouvoir (ca claque les verbes du 3ieme groupe !) d'un point à un autre, le tram me permet également de me mêler à la populasse et tel Homère de parfaire mon parcours initiatique.

Au menu du jour : un groupe de collégiens débiles, intenables, qui gesticulent comme des macaques, qui hurlent sans raison. Le sentiment de honte ou de gène semble totalement inexistant chez ces individus. En chef de meute, un petit gros, voire même obèse, sorte de caïd au rabais de cour de récrée, qui de temps en temps donne des taquets à ses camarades juste comme ça, pour faire staïle. Le gras double m'a de suite fait penser à Nelson Muns, tout droit sorti de la série les Simpson. Seul manquait le rire moqueur. Pour communiquer avec ses semblables le collégien apprenti wesh wesh utilise les mots "fils de pute" à toute les sauces. Exemple : passe moi le sel fils de pute, t'as vu le match de hier soir fils de pute ? ... A croire que sorti de la bouche de ces jeunes branleur(ses) cela en devient presque affectueux.

Mais que fait la police ? Mais que font les parents ? Mais que fait Sarkozy ? Parce que là bordel y'a urgence faut faire quelque chose. Sois les éduquer, sois les ... noyer. J'ai failli sortir mon MP44 mais je me suis dit que cela ferait désordre. J'ai aussi été jeune, j'ai sûrement aussi été très con mais je n'ai aucun souvenirs d'avoir été à ce pt ridicule/pathétique/vulgaire/mal élevé.

Cette mini scène de vie a en tout cas été un plaidoyer sans faille pour la contraception et l'IVG. Faites des gosses qu'ils disaient ! Putain faites des gosses !

Saviez-vous que les vêtements en polyester n’ont pas la même tolérance à la chaleur que leurs homologues en coton ?

A vrai dire je m’en doutais mais comme je suis un mec curieux, alerte, attentif au monde qui m’entoure j’ai voulu passer à la pratique afin de vérifier la théorie.

Je fais le malin à présent mais je n’en menais pas bien large ce matin. Au saut du lit, cash, à jeun, sans échauffement préalable j’ai attaqué mon repassage. Des fois des voix me parlent et me donnent de drôles de missions. Comme il ne faut pas contrarier les petites voix alors je m’exécute.

En résumé j’ai fait fondre une petite partie de mon super pantalon de rando. Sur le coup j’étais vert ! L’erreur de débutant. Même dans les films comiques ils ne la font plus cette vanne tellement elle est éculée. Moralité : quand tu as la tete dans le cirage, commence par prendre un solide petit déjeuner et ensuite retourne te coucher. Application au sens strict de la méthode PIPE (Pas Initiatives Pas Ennuis).

Je t’aimais bien petit pantalon. Pour faire honneur à ta mémoire je tacherais tout de même de te porter. Quoi qu’il arrive il faut que tu saches que je ne t’oublierais jamais.

Qui a dit que j’étais matérialiste ?

Je suis faible ! L'entrevue annuelle tant attendue avec mon responsable direct s'est au final soldé par un échange de banalités sur un fond de discours policés et quelque peu convenu. La montagne a accouché d'une souris. Pourtant je me voyais déjà en haut de l'affiche, à crier à qui veut l'entendre que tout va mal, que je lutte chaque jour pour ne pas me foutre en l'air, que je n'ai goût à rien, que mon boulot me fait chier et que j'emmerde la terre entière. Ca c'est ce que j'aurais secrètement aimé mettre sur le tapis. En réalité j'ai expliqué que tout allait globalement bien et que je me sentais à l'aise à mon poste, au sein d'une équipe merveilleuse qui me fait des bisous partout. (une info erronée c'est glissée dans cette phrase, sauras-tu la retrouver ?). Quand mon chef m'a annoncé ma notation fort élogieuse bah là du coup j'ai même plus osé ouvrir ma gueule en disant que j'allais tout pèter, laissant mon fantasme de révolution de coté ! J'ai fait le mec limite blasé, style "bah oui j'ai 5/5 c'est normal, je le mérite, je suis hyper pro !". J'étais épaté ! Wow ! Malzeltov ! Soit je me sous-estime (c'est fort peu probable), soit mon chef s'imagine que je maîtrise mon sujet et que j'assure comme un dieu dans ma fonction (au lit aussi !). Pourvu que ça dure comme disait l'autre !

De nouveaux objectifs m'ont été assignés, de quoi me motiver facilement pour les prochains ... 15 jours. Et encore ...

Qu'on me pisse dans l'œil passe encore mais qu'on n'essaie surtout pas de me faire croire qu'il pleut.

Suite à des faits d'arme exemplaires ma carrière de pré cognitif peut enfin commencer aux cotés d'Agatha, Dashiell et Arthur. Pour preuve mon intuition c'est révélée exacte et au final je ne suis pas tant surpris que ça de la tournure des événements prise avec cette grosse pute de la facétieuse R. Bien évidement j'espérais un autre scénario mais la vie est ainsi. Le point positif c'est que j'ai eu en face quelqu'un qui a encore moins de parole que moi et qui n'est même pas foutu d'assumer le minimum syndical. Ca rassure ! On est loin de la transparence d'Alice !

Show must go on !

Tu t'ennuies sec en réunion ? Tu en as marre d'être un pion insignifiant sur l'échiquier mondial ? Les heures te paraissent interminables, le temps semble s'être arrêté ? Warterloo morne plaine ? Alors fait comme nous, joue au bingo des réunions.

Pré-requis :
- une réunion de service ou une grand messe d'un big boss lambda
- papier & stylo
- une liste d'une dizaine de mots bien choisis
- un zeste de bonne humeur, un soupçon d'attention et roulez jeunesse !

Mes collègues et moi même avons dressé une liste de mots susceptibles d'être prononcés lors de la réunion. Dès que 12 des 15 mots proposés ont été énoncés par le ou les orateurs il ne te reste plus qu'à hurler "BINGO". Après ton éphémère moment de gloire et de liesse collective tu pourras passer à la compta récupérer ton solde de tout compte.

Toute la subtilité du bingo réside dans le fait de choisir des mots ni trop communs ni trop alambiqués, ni issus d'un jargon technique élitiste. Par exemple les mots "autocuiseur" ou "langouste" ont très peu de chance d'être prononcé lors d'une conférence en pétrochimie ou lors du séminaire annuel des opticiens-lunetiers .

Notre liste du jour était la suivante : rugby – rentrée – adéquation – promotion (héhé) – réactivité – amplitude – complémentarité – développement durable (n'importe quoi !)- climatisation – référentiel – mentalité – intégration – accueil – évaluation – cerveau (mon préféré)

Qu'est-ce qu'on s'amuse dans ma boite ! Ca donne envie hein ?

• Allez ! Maintenant ! On ne bouge plus ! Si en ce moment précis, à l'instant t je devais donner un indice de satisfaction de ma vie, je serais tout simplement bien embété. Difficile de dresser un état des lieux. Tout n'est pas tout noir, loin s'en faut mais tout n'en pas non plus rose. D'ailleurs de nos jours seuls les gynécologues voient la vie en rose, à la rigueur aussi Edith Piaf. En tout cas être occupé, même à des gamineries monopolise du temps de cerveau et empêche de penser à d'autres sujets plus dérangeants. Par gamineries j'entends par exemple mes différentes soirées consacrées au jeu en réseau. Un vrai mioche ! Tout fou-fou à l'idée de dessouder à la mitraillette ses collègues ! Alors que pendant ce temps là une montagne de tee shirt s'accumule, attendant désespérément d'être repassés ! Je ne peux pas être partout à la fois, je n'ai pas été doté du don d'ubiquité. La vie est parfois une question de priorité !
  
  

• Hier soir j'ai voulu changer mon parcours vélo pour le chemin du retour histoire de changer un peu les habitudes. Bien mal m'en a pris car flirter avec les voitures sur des routes pas bien larges n'est pas de tout repos et peu rapidement faire diminuer mon espérance de vie ainsi que celle de mes poumons ! Pour que mon coté baroudeur dans l'ame s'exprime pleinement j'avais repéré un chemin à travers champs susceptible de me faire gagner quelques kilomètres. Sur la carte cela semblait une bonne affaire sauf que la réalité du marché est tout autre. Une authentique fausse bonne idée ! Comme un crevard je me suis retrouvé à errer sur un chemin cabossé qui ne ressemble à rien au milieu des maïs. On s'est aimés dans les maïs, t'en souviens tu mon Anaïs, le ciel était couleur de pomme et l'on mâchait le même chewing-gum (2x)
  
  

• J'le sens pas, j'le sens pas. Je vois gros comme une maison c'est que R. va me rappeler à la dernière minute en me disant qu'elle a un empêchement et qu'elle souhaite reporter (voire annuler). J'imagine même qu'elle est capable de ne pas m'appeler du tout. La possibilité du message à deux balles sur mon répondeur n'est pas à écarter non plus. Faites vos jeux, rien ne va plus ! Si ces issues se produisent alors je me réinscrirais quasi à coup sur Meetic, j'ai déjà pondu une annonce de folie, un truc de malade, limite homologué, une prose à faire transpirer de jalousie les meilleurs auteurs.
  
  

• Toi aussi montre que tu es un élément clé du dispositif, viens en réunion ! Cela n'a échappé à personne je me pose des questions sur mon avenir professionnel. Cette réunion/présentation a été la goutte d'eau qui a mis le feu aux poudres. Pendant un long moment j'étais dans le cosmos, totalement à l'ouest, incapable de comprendre de façon claire de quoi notre orateur voulait parler. Je m'en suis voulu, j'ai eu envie d'aller de l'avant, de ne pas rester impuissant, passif. J'ai voulu briller (un peu) devant mes chefs en plaçant une question/réponse/affirmation de la mort qui tue afin de prouver mon implication dans le projet. Mais impossible, je n'y suis pas parvenu, bloqué, lesté avec des semelles de plomb dans la fosse de la médiocrité. De l'extrait de blaireau concentré ! Ah si j'ai quand même réalisé un truc bien…relever les nombreux anglicismes inutiles et ridicules utilisés lors de la réunion. C'est du boulot mine de rien ma brave dame !

Chaque expérience, chaque rencontre, chaque mise en situation est en quelque sorte unique et peu importe l’issue de celle ci, qu’elle soit bénéfique ou au contraire un vrai fiasco au final l’être humain en sors grandi, ayant réussi à étoffer son univers.

Bon ok cela ne veut pas dire grand chose, pourtant j’en ai chié pour pondre cette phrase. Alors une peu de reconnaissance, de compassion. Cette introduction philosophique digne de Platon a pour seul but de me suggérer de ne jamais acheter/adopter de chien.

Une fraiche connaissance internet, M. me propose de passer chez elle histoire de papoter. Si si c’est vrai ! Pas de blague, pas de sous entendu. Même moi j’y ai réfléchi à deux fois, cherchant le truc qui clochait, la relative facilité d’être invité chez une inconnue me paraissait un peu déconcertante. Une fois la crise de paranoïa aigue passée je débarque dans son coin. Elle me fait un radio guidage par téléphone, et m’intercepte dans la rue en pleine nuit avec son chien… un terre-neuve (600kg , 3m au garrot)

M. m’avait prévenu que son appart ressemble un peu à Beyrouth car elle est en pleine phase de déménagement. Je ne sourcille guère, je comprends, on est tous passé par là, les cartons ca me connaît. Et puis à présent que j’ai mon brevet d’état pour visiter des apparts crado plus rien ne me fait peur.

En, réalité l’excuse du déménagement n’est qu’une sombre couverture afin de masquer un bordel sans nom dans son grand appart. Je n’ai pas eu droit à la visite complète mais la cuisine/salon était déjà un morceau de choix ! Qu’il y ai le Bronx n’est en somme pas trop dérangeant mais par contre qu’il y ai des poils de clebs partout au sol et que le carrelage soit crade ca le fait moyennement. Si ma mère voit ca c’est l’arrêt cardiaque dans la foulée. Défibrillateur de rigueur à garder à portée de main. Monsieur Propre n’a pas essayé de prendre possession de mon corps. J’ai simplement inspiré longuement et j’ai fait abstraction des éléments environnants.

Un chien, de la taille d’un demi poney, qui se vautre partout, qui bave, n’est pas vraiment l’idéal pour l’équilibre de mon karma. Pour compliquer encore un peu la chose, dans le salon y’avait aussi un lapin (en cage). Le lapin c’est bien, mais heu disons pour rester poli qu’il sentait un peu le … lapin…mort ! Le fin du fin, au moment de nous quitter miss a sorti son ours des cavernes pour le petit pissou du soir (et plus si affinités). L’endroit idéal pour la douche dorée ne pouvait être autre que la pelouse d’un parc de jeu pour enfants, alors qu’il y a un terrain vague à 100m ! Y’a des trucs qui m’échappent.

D'emblée je fais mon mea culpa, j'ai lâchement zappé la répète du jeudi soir. Je mérite d'être flagellé avec un céleri mouillé mais comme j'ai presque une bonne excuse le supplice du légume ne sera pas de mise. Depuis quelques jours mes collègues (mais pas encore amis) jouent à Call of Duty 2 en réseau. Grand amateur à mes heures de ce style de jeu bourin en mode solo, je me devais de participer à cette grande expérience multijoueurs. A force d'en parler en pause mes collègues m'ont bien vendu le truc me donnant l'eau à la bouche. Et puis cela permet de tisser des relations hors boulot, alors ne nous en privons pas ! Donc ce soir pas question de faire autre chose, ce soir c'est soirée disco défouloir ! C'est ze priorité ultime du moment ! Je crois que j'ai enfin trouvé le sens de la vie, ma quête ultime, mon Graal !

Avant de libérer Stalingrad ou de participer à l'Afrika Korps une première vraie bataille attend le bleu que je suis : un corps à corps avec mon ordi pour que l'installation du jeu fonctionne correctement. Pour ne pas changer je suis toujours le seul qui rencontre des soucis et qui doit batailler ferme avec les éléments déchaînés ! Apres quelques manipulations peu intuitives (surtout pour moi), j'ai à ma grande surprise réussi à faire marcher le bazar ! Heureux qui comme Ulysse a réussi à bidouiller avec succès un truc ! Dommage que la bouteille de champ' ne sois pas au frais parce qu' autrement j'aurais fait péter les bulles !

Je m'emballe un peu mais je suis souvent comme ça. D'ici quelques semaines, quelques mois tout au plus une fois l'euphorie des débuts passée j'en aurais copieusement ma claque. Je commence à me connaître, j'ai du mal à traîner des passions de longue date. J'aurais bien aimé malgré tout répondre 'la musique' mais étant donné que j'ai squizé la répète hebdomadaire je suis un peu mal placé pour ouvrir mon bec ! Pareil pour le cinéma, car je visionne ces derniers temps des dvd au compte goutte et mets que rarement les pieds dans les salles obscures. Rien de franchement délirant pour l'apprenti cinéphile dans l'ame que je revendique d'être.

Etre à nouveau en couple sera à mon humble avis le réel déclencheur, pouvoir partager plein de choses, échanger, communiquer (j'ai bien dit communiquer !), confronter nos points de vue. J'y travaille à tout ça ma brave dame ! J'ai échafaudé un plan d'attaque. Pfff la gueule du plan !

Sans transition aucune, ce we je vais m'acheter un pouf, comme ça le jour ou j'aurais des amis à la pelle j'aurais suffisamment de place dans mon salon pour tous les recevoir comme des pachas ! La France entière, voire même le monde entier s'en branle de cette info mais je tenais quand même à le dire ! C'est à présent chose faite. Y'a pas de raison que certains fassent en toute impunité un article entier sur du liquide vaisselle.

L'informatique et plus précisément le monde des loisirs multimédias c'est divertissant, pratique, convivial, dans l'air du temps et presque à la portée de tous. Les plus novices ou téméraires c'est selon auront fait l'impasse sur les principes élémentaires de sécurité tels que l'antivirus ou le pare-feu ou un jeu de mot de passe un tantinet complexe.

Pourquoi je vous raconte ça ? Parce qu'un de mes contacts MSN a été victime d'usurpation d'identité. Jusque là rien de bien dramatique, elle n'avait qu'a faire un peu gaffe et puis voila ! Mais la donne est changée car je fais mon apparition dans le 'jeu' et qu'en ligne de compte je suis directement concerné.

Petit historique : Au détour d'une conversation msn avec K., fille au demeurant sympathique, je lui demande si elle serait tentée qu'on se revoit. La bonne vieille phrase passe partout qui ne mange pas de pain ! Elle m'explique que c'est un peu compliqué avec son ex mais que oui potentiellement rien n'est exclu. On papote. Au fil de la conversation elle me demande ce que j'ai retenu d'elle, de notre rencard etc Sur le ton de la plaisanterie je lui déballe scolairement les infos que mon cerveau à emmagasiné : profession, passions, la pluie, le beau temps, notre baiser (hé oui !) .... Mais au fur et à mesure que la conversation se poursuit je commence à douter, j'ai l'impression que la personne à qui je parle n'est pas la nana que j'ai rencontré. Certaines de mes questions à peines masquées pourtant évidentes restent sans réponse. J'ai à présent la certitude que ce n'est pas elle qui chate avec moi mais bien un plaisantin, un ex jaloux qui connais le mdp de son compte ou pire encore un vilain pirate.

Curieux de savoir de quoi il en retourne, j'appelle l'intéressée d'une cabine. Elle m'explique qu'elle s'est fait pirater son ordi, son compte meetic, msn, mail, la totale quoi ! Ah ok ! Je comprends mieux.

3 semaines passent.

Aujourd'hui je reçois un sms de K. disant qu'elle sait que c'est moi qui ai piraté son pc et qu'elle allait porter plainte contre moi et ma boite. Mais oui mais oui, tout un programme ! Je n'ai absolument rien à voir dans cette sombre histoire mais je ne suis pas rassuré pour autant. Je suis blanc comme neige, l'immaculée conception du net mais néanmoins toutes ces conneries me travaillent.

Ce soir je passerais chez K. histoire d'avoir une discussion de vive voix afin de démêler cette sombre histoire. J'espère qu'elle sera chez elle et qu'elle ne me laissera pas en bas de son immeuble. J'ai trouvé son adresse tout seul comme un grand. A mon humble avis c'est ce hacker de merde qui m'a envoyé un sms mais ne me demandez pas quel est le mode opératoire utilisé. Je n'en sais foutrement rien. En réfléchissant bien et en mettant bout à bout toutes les infos que je pourrais glaner, une explication plus ou moins rationnelle verra peut être le jour.

Par acquis de conscience je changerais tous mes mots de passe sur mon pc et ferais une nouvelle sauvegarde de mes documents sensibles. Les dernières analyses antivirus/troyan n'ayant pas révélé de menace particulière je me dis que mon pc n'est pas une passoire mais que nul n'est à l'abri. Trust no one !

Rien de tel qu'un grand coup d'épée dans l'eau afin de commencer la semaine en beauté ! Mon grand dessein d'arriver frais et dispo mais surtout motivé pour la "rentrée des classes" s' est étiolé. Pourtant l'envie était là, j'avais mis le réveil aux aurores et chose rare je me suis levé du premier coup sans même rouspéter ni même tenter de lâchement rester sous la couette en me disant qu'il est bien trop tot pour travailler. La fleur au fusil j'arrive, je débarque, presque heureux de revoir mes collègues, impatient de leur raconter ma vie de folie ! Mais résultat des courses : mon autonomie de motivation a duré environ 2h, pause café comprise !

La bonne nouvelle, la seule d'ailleurs c'est que j'ai eu droit à un nouveau téléphone fixe, youpiiiiii ! Mon ego de gros blaireau matérialiste est comblé ! A moi les fonctionnalités saugrenues ! Au moins à présent je saurais qui m'appelle. A défaut d'une gratification sonnante et trébuchante mon nouveau joujou est déjà un peu en soit une promotion. Manque plus que le fauteuil en cuir, le ficus, la secrétaire sous le bureau et j'aurais toute la panoplie du parfait patron ! C'est quand même beau l'auto persuasion.

Blague à part, dans ma boite je ne suis absolument pas expansif sur ma vie privée. Tant que l'exécuteur des basses œuvres n'a pas sorti son fer à souder je ne dévoile pas de scoops, même moyennement croustillants. Pour les anecdotes cocasses, les excès en tous genres faudra repasser. Pour l'instant je côtoie des collègues qui ne sont pas (encore) transformés en amis. Le temps fera son oeuvre je l'espère sincèrement. Par moments je regrette la folle ambiance de l'open space de chez B.T. Ralalaaaa toute ma folle jeunesse. C'était le bon vieux temps ! On étaient novices, beaux et insouciants !

Un dvd arrivera t-il à me sortir de ma torpeur ? Je tente de coup avec la galette de « comme t’y es belle »

E. a apparemment trouvé le procédé de gravure unique au monde permettant de mettre en production des dvd faiblement lisibles sur ma platine de salon. Du coup solution de repli je mets le skeud dans le lecteur de l’ordi.

Choix très judicieux car ce film est parfait pour cogiter sur soi même, ranger en même temps son bureau, jouer avec des stylos, griffonner des annotations, reflechir au sens de la vie ... ! Une attention du tonnerre n’est pas requise, un petit crochet à la cuisine ou même aux water ne fait en rien perdre le fil de l’histoire. J'avoue, je mettais le film sur pause à chaque fois, ca facilité la tâche. Pas folle la guêpe ! Cinéphile à mes heures j’ai tout de même un peu de respect pour les longs métrages.

Dépeindre les joies, les peines, les amours de jeunes femmes juives parisiennes, la trentaine passée, pouvait s’avérer payant à condition de ne pas tomber dans le cliché. Un coup dans l'eau car le film en regorge ! J’aurais volontiers voulu m’identifier à certains personnages mais on n’y croit pas, c'est souvent invraisemblable, précipité, irréel, dans la vie de tout les jours même la plus folle cela ne se passe pas comme ca. Enfin du moins je pense. Des fois je pense, ca m'arrive !

A mes yeux ce film fera office de pétard mouillé. Malgré la sévérité de ma critique j’ai tout de même passé un bon moment de divertissement sans pour autant susciter pléthore d’émotions.

Suite à une énième relance de derrière les fagots R. a fini par me contacter. J’ai eu droit a un message sur mon fixe et sur mon portable. Hé bé ! Elle ne fait pas les choses à moitié ! Enfin si plutôt car en terme de disponibilités elle est aux abonnés absents. La vie c’est pas drôle, la vis c’est morose, elle est overbookée professionnellement. C’est sur ce n’est pas à moi que cela risque d’arriver ! Malgré toute cette débauche d’énergie dans divers déplacements elle est motivée pour qu’on se fasse un resto mais attention pas tout de suite, cela serait bien trop simple. To be continued

Tel Jacques Mayol, Misskabitoutloin a refait surface, émergeant des abimes ! Son silence était du au fait qu’elle va déménager et qu’elle est en plein le nez dans les cartons. Allez ! Excuse accordée ! Je suis bon prince !

Inch’ Allah on devrait même réussir à se voir en vrai d’ici quelques semaines. Là encore faut pas être pressé, j’ai le temps de voir venir ! Je lui ai proposé de passer dans ma charmante bourgade, dans mon non moins charmant appart le temps d’un we. Le véritable défi va commencer à ce moment là. J’essaie de m’y préparer en réfléchissant de quelle manière nous allons bien pouvoir nous occuper utilement tout le long d’un we. J’ai peur qu’on atteigne vite nos limites respectives. Manquerait plus qu’il flotte et cela serait le pompon, le fiasco le plus total ! Je me vois mal lui dire « bon bin voilà quoi ! bon retour ! sois prudente ! » au bout de seulement quelques heures.

A la rentrée je ne me reprendrais pas le volley, la dernière saison m’a laissé un gout amer en travers de la gorge. D’ailleurs m’a présence assidue n’a été observée que lors d’un gros trimestre. Apres cela j’ai lâchement déserté les rangs, fatigué de ne pas m’épanouir auprès de participants parfois trop sérieux mais majoritairement pas assez sérieux. C’est le second cas de figure qui m’a le plus déplus. Avoir des ambitions c’est bien, c’est légitime, louable mais il ne faut pas s’étonner de n’arriver à rien quand tout est pris à la légère et que l’on s’imagine évoluer dans la kermesse insouciante des Bisounours.