Je dois me faire une raison. A chaque fois que je vais rendre visite à mes parents la joie des retrouvailles est de courte durée. Chacun des membres de la famille part bille en tête et le ton monte vite. Si bien que je suis soulagé de repartir sans trop m'eterniser.

J'espérais que mon frère serait de la partie et qu'il daignerait faire un crochet à la maison histoire que je lui parle de vive voix et que je fasse avec lui un topo sur sa vie, ses projets, ses attentes, ses craintes. Bref une simplement conversation entre frères. Ni alarmiste ni moralisatrice. Mais ce bougre en a décidé autrement et nous n'avons pas pu nous voir faute d'une soit disant incompatibilité de planning. Je crois surtout qu'il fuis la réalité, et qu'il redoute la confrontation de peur de se faire souffler dans les bronches,

L'ambiance entre mes parents n'est pas franchement folichonne. Le pire est à venir. Je ne sais pas à vrai dire qui des deux y est pour quelques chose. Je pense que chacun a ses torts. Bonjour tristesse.

Devant l'insistance des questions de ma mère sur la façon dont j'occupais mes we, je lui ai expliqué que j'avais en ce moment une copine. Je lui ai expliqué ce qui n'allait pas, pourquoi je ne m'y retrouvais pas. Elle n'a pas été en mesure de me rassurer, de me conforter ni même de me donner un avis meurtre. Je suis reparti avec mes doutes et mon questionnement intérieur. Même si l'issue ne faisait aucun doute.

Comme je n'avais pas encore assez mangé comme un sac durant le we, j'ai rejoins en soirée A-S et D. ainsi que 2 autres couples pour un repas à base d'une épaisse soupe de légumes (mangerbouger.fr héhé) et de gaufres en dessert (liposuccion.fr huhu). Une soirée simple mais somme toute fort agréable, à discuter de tout de rien, de futilités, de cinéma, de mariage (sic !)...

Sur le chemin du retour, je reçois un sms de F. me disant qu'elle abandonne.

L'un des nombreux éléments déclencheurs aura été ma relative distance et ma discrétion au cours du we. J'suis à la foi triste et soulagé. Triste parce qu'une relation s'arrête et que je repars de zéro. Oui zéro. Pas de roue de secours, de plan B, de botte secrète, de paire d'as dans la manche. Le néant. Et soulagé parce que je ne me voyais pas poursuivre ainsi bien longtemps. Marre de faire des cours de soutien dignes du CM2 et de m'offusquer à tout bout de champs face à des évidences. Ce n'était malheureusement pas la femme de ma vie et vice versa. Le costume de prince charmant n'était à toute évidence pas à ma taille. Beaucoup trop grand, je n'avais pas la carrure pour le porter,

Je sens d'avance que la semaine qui s'annonce va être merdique et déprimante à souhait. J'ai le bourdon, j'en ai marre, la vie est une pute.