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Solcarlus c'tun gros dégueulasse / Meeting Joe Black

« Je ne peux pas te faire venir chez moi parce que ce n'est pas rangé ». De telles paroles venant de la bouche d'une femme m'ont tout de suite parues disproportionnées et fortement sujet à exagération. Ah je connais ces oiseaux, on ne me la fait pas. Il faut décoder de la manière suivante : il reste simplement quelques affaires à ranger de ci de là et un simple petit coup de plumeau à passer. Oh les files oh les filles toujours cette tendance à en rajouter. Freud expliquerait cela par le "syndrome de la maitresse de maison" qui considère que son nid douillet totalement est impraticable tant que la ménage n'a pas été fait à grande eau, du sol au plafond et que tout ne brille pas à des kilomètres.

Comme je suis pas un mec chiant, avenant et tout et tout j’ai dit à C. que je ferais abstraction du prétendu foutoir et que je me fermerais les yeux sur tout ce qu'il pourrait y avoir de compromettant. On arrive chez elle, tadaaaa , un grand F5 en location au dernier étage d’une maison de maitre. Wow ! Ca se présente bien ! Ca sent le bluff à plein nez ! Fin joueur de poker que je suis je relance de 30 pour voir le bronx ! On entre ..... Ah suspense ....

La première impression qui s'offre à mes yeux est un long couloir certes un peu encombré par des cartons et quelques paires de pompes. Pas de quoi casser trois pattes à un canard. On m'aurait menti ? Comme je suis un mec d'un raffinement extrême et que j'ai suivi à la lettre les recommandations de la baronne Nadine de Rothschild, la priorité number one chose est … d'aller pisser ! Donc je file aux toilettes (logique me direz-vous). Pas la peine de demander à mon hôte ou se trouve la sacro-sainte pièce car d'un coup d'œil circulaire j'avais de suite deviné l'emplacement des gogues, la porte étant largement entrebâillée laissant apparaitre la cuvette ! Hum Hum ! So glamour !

Première constatation en rentrant dans les chiottes, au fond de la cuvette trône fierement une serviette hygiénique. Déjà ca la fout mal ! A mes pieds un vieil emballage plastique de papier toilette fait office de réceptacle pour rouleaux de pcul, à vue de nez il doit bien en avoir 5 ou 6. Putain ca craint ! L'achat d'une bête poubelle aurait tout bonnement fait l'affaire et contribué à rendre le lieu plus accueillant.

Je continue la visite, je vais me laver les mains (hé oui la bonne éducation souvenez-vous en !) donc direction la salle de bain, copie conforme de la pièce visitée précédemment. Y'a du bordel un peu partout jonché au sol, des cheveux et des poils dans le lavabo. Yeah rock'n roll ! A ce moment là je ne me fait plus aucune illusion sur l'état des prochaines pièces. C'est un F5 rappelez vous, donc y'a encore du potentiel et de nombreuses surprises au rendez-vous.

La cuisine qui est normalement une pièce à vivre et qui parait-il regorge de féminité n'est guère mieux lotie. La vaisselle n'est bien évidement pas faite, la table n'est même pas débarrassée. Un sachet poubelle à ciel ouvert traine à même le sol. Bonjour l'hygiène ! Attitude quelque peu incompressible du fait que la vraie poubelle plastique est totalement vide. C. m'avouera par la suite que c'est par flemme d'ouvrir la poubelle qu'elle procède de la sorte. Allo le 15 ?

Suite de la ‘visite’ : une première pièce (P1), que j'appellerais "pièce fourre-tout". Rien de bien choquant, chaque maison/appart dispose d'un endroit ou s'amoncelle en vrac meubles, cartons, bric à brac divers et varié, vieux vêtements .... Du coup rien à dire.

(P2) : pièce qui ressemble à rien, vaguement meublé, de la terre sur le sol rappelle les vestiges d'une plante verte qui a du se casser la gueule. Je ne m'attarde pas, d'ailleurs des tas de détails croustillants on du m'echapper. Je ne suis pas venu pour jouer les agents immobiliers mais bel et bien pour ....heu ....

(P3) : le bureau : ah bah ca c'est du bureau avec un grand B. Amis des fouilles archéologiques vous allez vous régaler. Une montagne de papier, de classeurs, de dossiers s'amassent sur un grand bureau. Un instant je me suis cru dans un album de Gaston Lagaffe avec son fameux courrier en retard. Là pareil, je ne suis pas entré dans la pièce, j'ai observé de loin. Malgré tout je suis admiratif si la miss arrive à s'y retrouver dans un pareil merdier. On dirait qu'une bombe a explosé et a disséminé des milliers de feuilles de part et d'autre. Etre à son compte avoir des contraintes fortes et de la paperasserie administrative n'excuse pas tout. Bien au contraire.

(P4) : le salon est une annexe du bureau, le trop plein de feuilles de la pièce précédente se retrouve ici.

(P5) : enfin la chambre .... bah oui c'est quand même un peu la piece qui nous intéressait le plus ! Le lit n'est bien évidement pas fait, pourtant y'a juste une pov' couette merdique à réajuster, cela ne prends pas 107 ans. L'armoire et les tiroirs des placards sont ouverts, bienvenue aux mites, faites comme chez vous. Les vêtements propres (?) sont entassés dans des caissettes pliables en plastique. Des objets totalement improbables trainent à même le sol.

C'est là qu'on voit les grands champions et toute la puissance du mental qui les caractérisent : faire abstraction et ne pas se détourner de l'idée initiale malgré l'évolution en terrain hostile.

| lundi 23 juillet 2007 (17:28) | Tinkywinkyviolet | 2 commentaires | 10621 trackbacks|

Y'a du mieux / Meeting Joe Black

Petit "feedback" sur ma "date" de hier soir avec R. (C'te classe internationale de placer des mots anglais à tire larigot, ô JCVD mon père spirituel !)

Sans tomber dans un excès de joie je serais tenté de dire que c'était plutôt pas mal. Une bonne discut' adulte sans grands temps morts mais malheureusement sans le petit grain de folie que j'affectionne tant. Du coup j'ai sorti la panoplie n° 8 du mec d'humeur sérieuse, calme et posée. Pas de grandes envolées lyriques à mettre à mon actif.

Au moment de se séparer j'en ai habilement fait des tonnes en lui signifiant de manière explicite que j'aimerais bien la revoir. Sentiments apriori partagés. A présent j'attends qu'elle se manifeste afin de pouvoir jauger son état de motivation. Oh oh oh jolie poupée ne tarde pas car la patience n'est pas mon point fort et je ne suis pas friand des histoires compliquées qui mettent des mois à se décanter. Si tu pouvais m'appeler ce soir j'en serais ravi.

| mercredi 11 juillet 2007 (18:33) | Tinkywinkyviolet | aucun commentaire | aucun trackback|