Touché, mais pas coulé, je continue de plus belle à rencontrer du monde. Jean-Claude Dus attitude !

L’élue du jour est A, haut-rhinoise de son état, de passage à Strasbourg pour aller à … Ikea. C’est de notoriété publique, l’échoppe suédoise a l’écrasant monopole du bon gout et de l’innovation. Du coup aucune autre alternative n’est possible. The place to be ! Nan vraiment ! Je ne vois que ce magasin pour faire ces achats ! Des meubles moches et pourris en kit, personne d’autre ne vend ca ! Le déplacement est donc totalement justifié. Ah j’vous jure !

Comme je suis bon prince et que le sens de l’hospitalité est inscrit dans mes gènes je lui propose donc de passer chez moi après ses emplettes de la journée. Malgré mes explications digne du meilleur guide, elle pèche un peu sur la finition n’arrivant pas à trouver l’entrée de la résidence. Le boulet ! Pas grave, j’arrive à sa rencontre, je vais l’intercepter dans la rue. Ah bah si finalement elle a trouvé, j’ai l’air un peu con malgré tout à jouer les grooms.

La première prise de connaissance est comment dire heu … nicotineuse. Berk, elle pue la clope à 100 mètres . Comme la bienséance le suggère je m’abstiens de lui vomir dessus !

La suite est plus conventionnelle, on prend un verre, on papote. Elle examine sous toute les coutures mon appart, fait des remarques, des critiques dont j’ai un peu de mal à cerner si c’est du 1er degré ou de l’ironie subtile. Elle trifouille tout ce qui peut pris en main (sauf ma b…), et ca y va de son jugement sur tout, pourquoi ci pourquoi ca. Mais bordel si cela ne te plait pas mais casse toi, pour te faire gagner du temps je peux même te balancer par le balcon si tu préfères.

Comme je ne me laisse pas faire si facilement j’en profite également pour lui balancer quelques petites piques, le coté peu futé d’avoir mi un pantalon blanc pour arpenter les allées chez Ikea et trimballer des cartons. Hé oui ma grande ton fut’ est sale ! La minute vestimentaire aura tout à l’heure son importance.

On parle, elle trifouille mes cd, elle réfléchi pendant une plombe lequel mettre, on re parle, on s’effleure gentiment.

Elle me propose de la suivre dans un bar gay ou elle a rdv tout à l’heure avec des potes homo. Ok j’ai besoin d’être rassuré, de savoir si je plais mais me faire un mec n’est pas à l’ordre du jour. Mon excès de joie peu débordant lui signifie que pour moi c’est mort et que je vais me morfondre chez moi comme un rat mort une fois son départ.

Face aux questions trop conceptuelles de sa part notament « pour quelle raison vis-tu ? » je commence à gesticuler dans tous les sens, je tape des pieds, ma tête tournicote dans tous les sens jusqu'à fixer l’entre jambe de son pantalon. Me demandez pas pourquoi. Hé oui je suis très souple, mon corps de rêve me permet d’adopter de telles postures sans sourciller et en conservant une grâce naturelle ! Hé là soudain je vois ... oh la jolie marée rouge, sur son pantalon blanc de chez blanc ! Certes ce n’était pas l’Amoco Cadiz entrain de sombrer mais plutôt une frêle chaloupe qui aurait percé son réservoir. Tel un scientifique dans son labo, je lui dois de lui faire partager d'urgence ma grande découverte !

Hé là ! Grand moment de solitude ! Elle empoigne son sac à main et file aux toilettes. Sacrée nana ! ;-) Après toutes ces péripéties A. aura du mal à reprendre une conversation normale, trop confuse, honteuse et gênée. Mon enfant ce n’est pas bien grave. Ne trouvant pas de trou de souris pour se cacher elle décide de lever le voile … périodique !

Allez oust ! File ! De toutes façons c’était mort !